Assumant leur subjectivité, leur positionnement, leurs élans ou leurs doutes, des chroniqueurs livrent chaque semaine une réflexion sur un livre, une piste pédagogique, didactique ou littéraire, mais analytique toujours. Un espace pour (re)lire les classiques, sortir de ses habitudes ou se laisser emporter par une pluralité de regards.

Pour gouter aux détournements, travestissements, réécritures, parodies nombreuses du Petit Chaperon rouge, il faut cheminer jusqu’aux origines de ce conte que chacun.e croit connaitre. En effet, les versions plus ou moins subversives, souvent humoristiques qui, néanmoins, rendent hommage aux contes de référence, pullulent dans la littérature de jeunesse contemporaine. Le Petit Chaperon rouge est généralement […]Continuer à lire

Ça m’a pris l’année dernière, quand cet album de Riff m’est tombé dans les mains. Un album étrange et loin de ceux que l’on rencontre au quotidien. Il fallait que j’essaie cette effraction dont on m’avait parlé pendant mes études. Mon défi : mettre à l’épreuve d’une vraie classe cette idée d’effraction et cet album résistant. Un scénario banal pour un album atypique « Victor […]Continuer à lire

A la Haute école pédagogique du canton de Vaud, un séminaire optionnel est consacré à la littérature de jeunesse. En troisième année, une vingtaine d’étudiant.e.s peuvent le suivre. Dans notre programme, deux séances sont dédiées à la visite d’un.e auteur.e de la région. La première porte sur la préparation et lors de la seconde, nous […]Continuer à lire

E. Beerten, (2015), Nous voulons tous le paradis, Genève : Editions La Joie de lire. © Comment résumer cette histoire ? Poser les personnages, d’abord. Deux jeunes gens, Jef et Ward, belges, vivent en Flandre. C’est la guerre… Ils attendent. Comment désigner cette attente d’agir ? J’hésite. Quel verbe choisir ? Comment décrire ces adolescents aux prises avec la […]Continuer à lire

Rascal (2012). Les trois petits cochons, Paris : Ecole des loisirs. ©  Dans Les Trois Petits Cochons, Rascal propose à nouveau une narration visuelle riche, truffée d’indices graphiques semés avec brio. Cette chronique présente une lecture graphique du conte par le biais des différentes imageries utilisées. Les traitements visuels du loup et des cochons nous intéresse particulièrement : il prouve tout particulièrement l’habileté de Rascal à jongler avec […]Continuer à lire

En 1916, à Zurich, Hugo Ball réalisait le Krippenspiel, une partition pour une crèche vivante composée au sein du mouvement DADA. Représenté sur la scène du cabaret Voltaire bien avant d’être édité, ce « concert bruitiste » rejoue la Nativité à travers les sons et les bruits des animaux de la crèche, bien sûr, mais en les accompagnant des crottes des chameaux, des litanies des anges, et […]Continuer à lire

« Un cadeau par an, c’est pas beaucoup pour un enfant » : cette phrase tirée de l’album de Davide Cali et Maurizio Quarello Mon papa pirate (Sarbacane, 2013), donne le ton du récit. C’est l’histoire d’un papa absent car, comme nous l’explique son fils, le narrateur, ce papa est pirate. Il parcourt les mers à bord de son navire nommé l’Espoir avec […]Continuer à lire

Lecture de La tortue géante des Galapagos, de Rébecca Dautremer Bienvenue dans le théâtre fantasque et merveilleux de Rebecca Dautremer. Ici, on joue ! Avec les mots, les codes et représentations ; avec l’Histoire aussi. Comment mieux introduire les jeunes lecteurs dans l’épais taillis des signes et traditions qu’en faisant dérailler leur machinerie ? La tortue géante des Galapagos, nous dit-on, est le fait d’un auteur moldave du 17ème siècle Dragoljub […]Continuer à lire

Une féconde amitié de soixante ans leur a permis de mourir comme dans les légendes d’amour pur : à trois jours d’intervalle, ce qui est presque en même temps. Eugenio Carmi, artiste italien renommé, a choisi de s’effacer dès qu’il n’est plus arrivé à peindre – mais il avait 96 ans ! – le 16 […]Continuer à lire

La magie des contes pour enfants, c’est ce mélange de mystère, de fantaisie et de sagesse. Les péripéties qui jalonnent le parcours de L’ours qui n’était pas là me ravissent par leur côté farfelu, par leur tonalité obstinément positive et par les improbables rencontres qui surgissent au cœur de la forêt magique. J’accepte le Lézard Paresseux et le Pingouin Pénultième, dont les affreux défauts […]Continuer à lire